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  • Photo du rédacteurLilie Randrianasolo

Combative et dynamique, Mamisoa ne se laisse pas impressionner

« Je conseille aux jeunes de foncer, ne pas laisser tomber. Oui cela demande de faire des sacrifices, ne pas sortir les weekends et peu dormir la nuit, mais si on fait avec le cœur on y arrive ».


Voilà les mots d’une battante.


La persévérance est une force que l’on reconnaît à la jeunesse. Et Mamisoa fait partie de ces jeunes persévérants.


Ayant réussi son Bacc à 18 ans, la jeune Mamisoa décide d’allier études universitaires et travail afin de soulager ses parents du coût des études. Beaucoup de jeunes à Madagascar font comme elle, et souvent pour la même raison qu’elle. Entrer dans le monde du travail à 18 ans, sans aucune expérience est problématique, et souvent les jeunes abandonnent les études pour se concentrer sur le travail.


Plus les études s’intensifient, et plus il devient difficile de jongler entre ces deux grandes activités. En postulant chez Projet Jeune Leader en tant qu’animateur éducateur, Mamisoa savait qu’il demanderait plus de temps et d’énergie de travailler à temps plein, mais elle a persévéré.


« Pendant la dernière année de Licence, travailler et étudier devenait compliqué. Heureusement un collègue Jeune Leader s’est porté volontaire pour m’aider à réviser mes leçons et me préparer pour les examens. Je suis fière d’avoir toujours réussi les examens à la première session », me racontait-elle à propos de ses débuts en tant qu’animateur éducateur.



Mamisoa a travaillé dans les collèges publics pendant deux années scolaires, au cours desquelles elle a montré sa détermination à travailler pour les jeunes malgaches. Elle a pris goût à l’éducation et l’accompagnement des jeunes, et surtout elle voyait que le travail qu’elle fait servait les jeunes.


Elle se confie : « Je me rendais compte que la connaissance de ces jeunes dépendait de mon travail, et en quelque sorte leur avenir aussi ». Son travail plus que satisfaisant lui vaut une promotion pour devenir superviseur des animateurs éducateurs plus tard.


Après cinq années chez nous, Mamisoa a reçu quatre promotions et actuellement elle supervise le travail des animateurs éducateurs dans 18 des 45 collèges partenaires.


Ces années lui ont apporté des expériences et des connaissances en plus. « J’ai acquis nombreuses compétences, notamment en communication, la notion de genre qui fait partie de mes valeurs personnelles depuis petite, l’andragogie, le leadership et beaucoup d’autres compétences encore », témoigne-t-elle.




Chez Projet Jeune Leader, il est important d’instaurer un environnement de travail optimal, et de motiver les jeunes. Nous sommes conscients de la difficulté des jeunes à entrer dans le monde du travail.


La population malgache est une population très jeune. Selon le rapport annuel de PNUD en 2018, plus de la moitié de la population a moins de 20 ans. Les indicateurs de Multiple Indicators Cluster Surveys en 2018 nous montrent qu’environ 7 enfants sur 10 finissent l’école primaire. Et sur ces enfants qui réussissent le primaire, le quart finit le collège et seul 1 enfant sur 6 finit le Lycée.


Les situations financières des parents leur imposent souvent de commencer le travail après le Lycée. Dans la majorité des situations, les jeunes n’ont pas les expériences demandées par les entreprises ou n’ont pas les qualifications. Conscients de ces difficultés, nous donnons l’opportunité à nos animateurs éducateurs de travailler dans un cadre évolutif. Ils bénéficient d’une formation complète à leur entrée chez nous, et tout au long de l’année scolaire ils reçoivent des renforcements de capacité.


Comme tout le monde, nous avons été perturbés par la pandémie de Covid-19. Nous avons été obligés de stopper les activités dans les collèges. Tout le monde a du s’habituer et se conformer aux restrictions sanitaires, notamment dans le domaine professionnel. Chacun devait s’organiser afin de continuer le travail qui ne mettait pas la santé en danger, et dans la plupart des cas en télétravail. Cela n’a pas été facile de concilier vie de famille et travail, mais les jeunes sont pleins de ressources.


Mamisoa pour sa part a eu des difficultés au début pour arranger sa journée entre son quotidien personnel et le travail à la maison. « Je faisais des plannings mais ce n’était pas évident de les suivre. J’ai vécu cela comme un échec. Mais j’ai cherché des astuces, j’ai persévéré et j’ai réussi à trouver mon rythme », m’a-t-elle dit. A la prochaine rentrée universitaire, elle veut continuer ses études pour obtenir un nouveau diplôme.


En tant qu’organisation travaillant pour les jeunes et employant des jeunes, chez Projet Jeune Leader, nous nous devons de donner le maximum et d’appuyer au maximum les jeunes.


Non seulement nous leur donnons l’opportunité de faire leurs preuves, mais nous leur offrons aussi un endroit pour exprimer leur talent, leur compétence et leur savoir. Parce que nous croyons en ces jeunes.



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